TEATR'OPERA

VERBE SACRE 2014 - "REQUIEM POUR SAMUEL"


VERBE SACRÉ -Édition 2014 La nouvelles création scénique, intitulée Requiem pour Samuel, répercutera les voix de Jean, fils de Zébédée et du dramaturge Samuel Beckett.
Et si, de la rencontre entre Samuel Beckett, le poète, et Jean, celui que l’on nomma « le bien-aimé », se fondait une parole qui deviendrait parabole, un évangile selon Beckett… Lui, qui est choqué par l’existence lamentable réservée à tant de ses semblables - les mendiants et les clochards, les anciens soldats mutilés ou gazés pendant la Première Guerre mondiale, le paralytique aveugle qu’on pousse chaque jour au même endroit sur son fauteuil roulant -, a-t-il été témoin d’un accident pareil à celui décrit dans « Ding dong », où une petite fille est tragiquement renversée par un bus dans une rue de Dublin ? Cela pourrait donner un tout autre visage au monde que nous connaissons.
D’après les textes de SAMUEL BECKETT et de JEAN, fils de Zébédée livret & mise en scène ANTOINE JULIENS Quatre personnages : Le fils (Abbie), le môsieur (Ormiach), le fou (Yotam), le coléreux (Mahood) PROJET : Une rencontre entre Beckett et Jean, était-elle probable ? Beckett, cet « horloger de l’âme », sensible aux grands peintres, demeurait muet devant la Vie Lactée du Tintoret.
Un personnage de ses romans, nommé « Watt » apparait ensanglanté, soulevant la comparaison avec le Christ du Couronnement d’épines de Jérôme Bosch.
Les éditions de Minuit disent que, pour Watt, Beckett offre une fascinante réflexion sur « les limites du langage, les errements de la logique et les frontières de la raison ».
Je songe qu’un voyage avec Jean et Samuel pourrait devenir un très beau témoignage d’amour et de vie pour un monde qui parait tant désorienté.
Homme d’une profonde humanité et d’un quotidien qui scalpelle l’âme, Beckett a témoigné du cri de chaque être, tournant la douleur ou le dénuement de celui-ci en dérision, utilisant son silence et ses gestes pour forger le verbe.
Il met l’homme devant sa condition exprimée jusqu’à « l’absurde ».
Oui, c’est comme cela qu’il aime : en sa « vérité dénudée ».
Entreprendre un sacrifice pour tenter donner sens à une humanité qui plonge Beckett, si non dans une révolte, dans une profonde interrogation, car il sait qu’il ne trouvera réponse ici-bas.
Aussi, se désespère-t-il du silence dans lequel l’homme, son semblable est immergé… Au travers de ses cris, rien ni aucun ne lui répond ou apporte réconfort à ses souffrances.
Beckett veut, essaie de comprendre par-delà l’incompréhensible… Par ce REQUIEM POUR SAMUEL, acceptera-t-il de regarder et d’aimer une nouvelle, une ultime fois cet homme dont parle Jean et qui soudain passe sous ses yeux, avant d’être trainé et lapidé ? Une tragédie qui est un chant d’amour par la déraison, comme si l’humain était toujours en attente d’un « Godot »… Viendra-t-il ?

Informations sur ce projet

  • Porteur TEATR'OPERA
  • Date Du 11 Septembre 2014 au 13 Septembre 2014
  • Type aide Actions d'Education artistique et culturelle autour du livre et de la lecture
  • Localisation Bretagne
Voir aussi le site dédié aux actions culturelles soutenues par la Sofia